Dimanche 18 juillet 2021, la messe inaugurale marquant la fin des principaux travaux de l’église de Sainte-Céronne-lès-Mortagne dans l’Orne a rassemblé public et personnalités, ainsi qu’une délégation de Corneilhan (Hérault).
Pas simple pour Sainte-Céronne-lès-Mortagne (Orne), une commune de 250 habitants de posséder une église basilique datant du XIIe siècle. L’édifice dédié à Céronne, évangélisatrice d’une partie du Perche au Ve siècle en est l’illustration.
Dimanche, l’inauguration des travaux, effectués en deux tranches, pour un coût total de 553 000 EUR, a été l’occasion de mettre en avant l’opiniâtreté et le courage des élus et responsables de l’association de sauvegarde du patrimoine de Sainte-Céronne. Don Jean-Baptiste Balaÿ, en premier, qui célébrait la messe inaugurale. Curé de la grande paroisse Sainte-Céronne-au-Perche, il a remercié les uns et les autres et répondu favorablement à l’invitation des Corneilhanais.
Une occasion de renouer les liens
Après vingt ans de mise en sommeil du jumelage entre les deux communes, cette cérémonie a été l’occasion de renouer les liens et de faire des projets. Le premier lien date de 1898. “Il nous paraît important de nous souvenir de nos origines, de cette histoire commune qui a façonné notre identité. Plus de quinze siècles après sa naissance, le nom de Céronne est encore gravé dans nos murs”, a déclaré le maire, Bertrand Gelly, représenté par son premier adjoint, Jean Roussel. Et d’inviter les habitants de Sainte-Céronne et la paroisse à la fête célébrant la sainte en novembre prochain.
Dans son discours, la maire, Dominique Ragot, a salué les efforts des maires précédents, Jean Gautier, Raymonde Lizot, et de Brigitte Duboys de Labarre, présidente de l’association. La première étude, réalisée en 2009, d’un coût de 650 000 € n’avait pas été validée par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Le conseil n’avait pas donné suite et continué à faire des travaux d’urgence. “Mais c’était sans compter sur les membres de l’Association de sauvegarde du patrimoine culturel (ASPC).”
“Un projet colossal”
Une deuxième étude, réalisée par l’architecte Benoît Maffre, avec les conseils de la Drac fut validée avec promesse d’un financement à hauteur de 40 % du montant HT. L’association a continué sa recherche de fonds. Le montant des dons à la souscription de la Fondation du patrimoine est de 115 000 € auxquels s’ajoutent 60 000 € versés par l’association. “175 000 EUR, tout de même”, a souligné Dominique Ragot.
“Dans la période troublée que nous traversons, tout ce qui se passe ici ce matin est formidable”, a déclaré Nathalie Goulet, sénatrice, qui avait octroyé une subvention pour la restauration des peintures murales du clocher. “Cette force de rassembler et de se réunir autour d’un projet est un signe fort de solidarité.” Véronique Louwagie, en rappelant “un projet colossal pour une petite commune” a souligné combien il est important qu’il y ait, à un moment donné, “des personnes qui croient en leur territoire, en leurs projets”, pour faire avancer les choses.