Vingt ans après, les liens avec Corneilhan renoués

Du samedi 13 novembre au mardi 16 novembre 2021, une délégation de Céronnais s’est rendue dans l’Hérault à l’occasion de la fête célébrant Sainte Céronne, partie de ce village au Ve siècle.

Devant la statue du concepteur du canal du Midi, à Béziers, au centre, Dominique Ragot, maire de Sainte-Céronne, Brigitte Duboys de Labarre, présidente de l’ASPC, Bertrand Gelly, maire de Corneilhan et Béatrice Gelly. | DR

Pendant le XXe siècle, le culte de sainte Céronne, célébré parallèlement dans le petit village de Sainte-Céronne-lès-Mortagne (Orne) et dans celui de Corneilhan (près de Béziers, dans l’Hérault), a été l’origine du jumelage entre ces deux communes. Des liens se sont établis entre les Corneilhanais et les Céronnais. Des liens en sommeil depuis 2001, année du dernier échange. « Depuis plusieurs années, la municipalité de Sainte-Céronne-lès-Mortagne désirait renouer avec la commune de Corneilhan. Lors des échanges de vœux de 2021, les aspirations des nouvelles équipes se sont retrouvées en phase », a expliqué Dominique Ragot, maire de Sainte-Céronne, lors du repas amical qui a suivi la messe solennelle et la procession avec les reliques vers la maison natale de la sainte, dimanche.

En juillet, la commune ornaise accueillait deux élus corneilhanais, Évelyne Guy et Jean Roussel, à l’occasion de l’inauguration des importants travaux de l’église. « Vous nous avez alors invités pour célébrer la fête de Sainte-Céronne chez vous, aujourd’hui ». En évoquant les noms des familles qui avaient plusieurs fois fait le déplacement à Corneilhan, au siècle dernier, la maire a conclu : « À nous maintenant d’inventer notre propre histoire commune, de nous créer des souvenirs. Faisons le vœu de voir le nombre des participants augmenter au fil des années. »

Une histoire commune

Élu maire en mars 2020, Bertrand Gelly avait souhaité, dès l’an dernier, rétablir la célébration de la fête de Sainte-Céronne, et la procession dans le village, telle qu’elle se déroulait autrefois. L’invitation aux Céronnais avait été lance en juillet. Mais la pandémie a bouleversé les projets. Ce fut donc reporté à novembre 2021. Des deux côtés, l’effervescence des retrouvailles a précédé cet événement. « C’est notre histoire commune. Je suis attaché à mon village. On trouve le nom de Gelly, Raymond, dès 1610 », a confié le maire. Pendant les trois jours de leur séjour à Corneilhan, les Percherons ont reçu un accueil chaleureux. Ils ont découvert, particulièrement dans l’église Saint-Léonce, une évocation de sainte Céronne et de leur village assez soutenue. À l’occasion de la messe, les paroissiens des communes voisines réunies sous le vocable Saint-Martin-de-la-Coquillade, se sont joints aux Corneilhanais et ont suivi la procession.
Une sainte bien de chez nous
« Les moines et les moniales de Normandie considèrent sainte Céronne comme la fondatrice et l’initiatrice de la vie monastique dans leur province », est-il écrit dans le dernier bulletin de la paroisse Saint-Martin de la Coquillade sous ce titre, Une sainte bien de chez nous. Dans le Perche, la paroisse dont le centre est Mortagne porte le nom de Sainte-Céronne. Mais à quand remonte ce culte en Languedoc. C’est Mgr de Cabrières, évêque de Montpelier, qui l’instaura en 1895 et inscrivit sa fête au calendrier liturgique à la date du 15 novembre. « En 1880, le Père Abbé de Notre-Dame de la Trappe, Dom Étienne Salasc, moine cistercien né à Bédarieux, découvrit la mention de la naissance de sainte Céronne à Corneilhan. Il mit en rapport les curés de Sainte-Céronne et de Corneilhan ainsi que les évêques de Séez et de Montpellier ». Le 13 juin 1898, une délégation de la paroisse de Corneilhan se rendit à Sainte-Céronne-lès-Mortagne pour obtenir un fragment de relique. Le 15 novembre de la même année, ce fut au tour des paroissiens du Perche de se rendre à Corneilhan. Une plaque de marbre, devant la chapelle de l’église de Corneilhan, érigée sous le vocable de la sainte, mentionne les noms de l’abbé Sicot, curé de Sainte-Céronne et de l’abbé Gelly, curé de Corneilhan.

Source: Ouest France.

Les travaux achevés, l’église a été inaugurée

Dimanche 18 juillet 2021, la messe inaugurale marquant la fin des principaux travaux de l’église de Sainte-Céronne-lès-Mortagne dans l’Orne a rassemblé public et personnalités, ainsi qu’une délégation de Corneilhan (Hérault).

Pas simple pour Sainte-Céronne-lès-Mortagne (Orne), une commune de 250 habitants de posséder une église basilique datant du XIIe siècle. L’édifice dédié à Céronne, évangélisatrice d’une partie du Perche au Ve siècle en est l’illustration.

Dimanche, l’inauguration des travaux, effectués en deux tranches, pour un coût total de 553 000 EUR, a été l’occasion de mettre en avant l’opiniâtreté et le courage des élus et responsables de l’association de sauvegarde du patrimoine de Sainte-Céronne. Don Jean-Baptiste Balaÿ, en premier, qui célébrait la messe inaugurale. Curé de la grande paroisse Sainte-Céronne-au-Perche, il a remercié les uns et les autres et répondu favorablement à l’invitation des Corneilhanais.

Une occasion de renouer les liens

Après vingt ans de mise en sommeil du jumelage entre les deux communes, cette cérémonie a été l’occasion de renouer les liens et de faire des projets. Le premier lien date de 1898. “Il nous paraît important de nous souvenir de nos origines, de cette histoire commune qui a façonné notre identité. Plus de quinze siècles après sa naissance, le nom de Céronne est encore gravé dans nos murs”, a déclaré le maire, Bertrand Gelly, représenté par son premier adjoint, Jean Roussel. Et d’inviter les habitants de Sainte-Céronne et la paroisse à la fête célébrant la sainte en novembre prochain.

Dans son discours, la maire, Dominique Ragot, a salué les efforts des maires précédents, Jean Gautier, Raymonde Lizot, et de Brigitte Duboys de Labarre, présidente de l’association. La première étude, réalisée en 2009, d’un coût de 650 000 € n’avait pas été validée par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Le conseil n’avait pas donné suite et continué à faire des travaux d’urgence. “Mais c’était sans compter sur les membres de l’Association de sauvegarde du patrimoine culturel (ASPC).”

“Un projet colossal”

Une deuxième étude, réalisée par l’architecte Benoît Maffre, avec les conseils de la Drac fut validée avec promesse d’un financement à hauteur de 40 % du montant HT. L’association a continué sa recherche de fonds. Le montant des dons à la souscription de la Fondation du patrimoine est de 115 000 € auxquels s’ajoutent 60 000 € versés par l’association. “175 000 EUR, tout de même”, a souligné Dominique Ragot.

“Dans la période troublée que nous traversons, tout ce qui se passe ici ce matin est formidable”, a déclaré Nathalie Goulet, sénatrice, qui avait octroyé une subvention pour la restauration des peintures murales du clocher. “Cette force de rassembler et de se réunir autour d’un projet est un signe fort de solidarité.” Véronique Louwagie, en rappelant “un projet colossal pour une petite commune” a souligné combien il est important qu’il y ait, à un moment donné, “des personnes qui croient en leur territoire, en leurs projets”, pour faire avancer les choses.

Une messe pour inaugurer les travaux de l’église

Une messe sera célébrée en l’église romane de Sainte-Céronne-lès-Mortagne, dans l’Orne, mercredi 14 juillet, pour marquer la fin des travaux de restauration de ce bel édifice roman. Un chantier colossal de près de 600 000 €.
Dominique Ragot et Moïse Hamard montrent la belle affiche représentant l’église avec sa magnifique toiture en tuiles de pays récemment achevée.

Depuis plusieurs années, les tranches de travaux se sont succédé pour consolider l’église romane, à Sainte-Céronne-lès-Mortagne, dans l’Orne. Refaire toute la couverture, notamment. Des restaurations ont également été menées à l’intérieur, fresque de la tour du clocher, vitraux. Au total, un chantier colossal de près de 600 000 €, porté par la commune, et l’Association de sauvegarde du patrimoine, qui a bénéficié d’aides publiques et de fondations au titre des monuments classés.

L’inauguration, prévue à l’occasion de la fête patronale, traditionnellement le troisième dimanche de juillet, aura bien lieu dimanche, dans le cadre de la fête communale Sainte-Céronne et Saint-Hilaire. En effet, depuis plusieurs années, les comités des fêtes des deux bourgs si proches, unissent leurs efforts pour organiser une seule fête. La précédente a eu lieu à Saint-Hilaire, en 2019.

Renouer les liens avec Corneilhan

La messe inaugurale, célébrée par Don Jean-Baptiste, curé de la Paroisse, est fixée à 10 h 30. Restauration sur place, la traditionnelle brocante et le feu d’artifice sont au programme de cette journée.

L’évènement est de taille. Des représentants de Corneilhan, la commune natale de la sainte, évangélisatrice d’une partie du Perche, au Ve siècle, seront présents. « Il n’y a plus eu d’échanges entre nos deux communes depuis 2000 », évoquent Dominique Ragot, maire, et Moïse Hamard, ancien premier adjoint pendant plusieurs mandats. Les échanges avaient commencé en 1975 et le jumelage fut effectif en 1982.

Le nouveau maire de Corneilhan, Bertrand Gelly, a souhaité faire revivre la fête de sainte Céronne en son pays natal, qui avait lieu en novembre. Cela n’a pas été possible à cause de la crise sanitaire.

Reprendre une vie de partage

“J’émets le vœu que nous puissions reprendre une vie de partage et faire revivre notre histoire commune”, avait-il écrit en janvier en adressant ses vœux à Dominique Ragot. Un autre courrier a suivi en février. Le maire et deux autres personnes, empêchées, ne seront pas présents.

Mais Jean Roussel, l’un des représentants, y est déjà venu deux fois, la première fois, tout jeune, avec ses parents.

Inscriptions pour le plateau-repas : 06 32 61 81 66 ou 06 12 91 63 27.

Source: Ouest France, édition de l’Orne du 14 juillet 2021.

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Les travaux achevés, l’église a retrouvé sa beauté

L’échafaudage qui entourait l’église dédiée à Sainte Céronne depuis près d’un an et demi a été démonté. On peut admirer ce bel édifice roman sans réserve.

L’inauguration des travaux monumentaux devait avoir lieu le 18 juillet, à l’occasion de la messe patronale. Une soirée musicale était envisagée pour le samedi. La messe aura bien lieu, mais l’inauguration sera sans doute reportée.

“On avait même prévu une journée citoyenne le 3 avril, pour nettoyer l’église, nous avons dû l’annuler”, regrette Dominique Ragot, maire et secrétaire de l’association de sauvegarde du patrimoine de Sainte-Céronne.

Des retrouvailles avec Corneilhan

Même s’il reste encore des choses à restaurer, comme les pentures de la porte de l’église elle-même, pour lesquelles un menuisier, un tailleur de pierres et un ferronnier devront intervenir conjointement, l’élue respire. “Tout le monde est admiratif devant cette restauration.”

Reprise des eaux pluviales, réfection des contreforts, panachage d’une quinzaine de sortes de tuiles, neuves et anciennes, de tailles et de couleurs différentes. Un chantier total de plus de 553 000 EUR. S’il a bénéficié de nombreuses aides, il faut souligner la participation très importante des donateurs dans ce projet. « Il faut vraiment remercier tous les gens qui nous ont aidés depuis des années. Sans leur générosité, rien n’aurait été possible. »

“On avait même prévu des retrouvailles avec les habitants de sa commune natale, Corneilhan, dans l’Hérault”, souligne Dominique Ragot, la maire. Le fil aurait été renoué ces derniers temps par l’association de sauvegarde du patrimoine de Sainte-Céronne.

Première évangélisatrice du Perche

Et l’élue de se réjouir de voir une belle page consacrée à la sainte dans le bulletin de la Communauté de communes du Pays Biterrois. Il y a plusieurs décennies, une sorte de jumelage avait été créé entre les habitants d’ici et ceux de Corneilhan, à l’instigation du curé de l’époque, le père Cyrille Planckeel, notamment, qui vouait une dévotion à la sainte. Première évangélisatrice du Perche, au Ve siècle, celle-ci s’était fixée dans la commune, et avait fondé une communauté religieuse.

Source: Ouest France, édition de l’Orne du 20 avril 2021.

Article sur l’eglise de Sainte Céronne dans Ouest-France du 20 avril 2021

Au programme des journées du patrimoine à Ste-Céronne

L’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Ste-Céronne, vous propose dans le cadre des Journées du Patrimoine :

Samedi 21 septembre 2019

Une visite guidée des extérieurs du Plessis-Poix, commentée par son propriétaire. Découverte de la Motte Féodale (inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques) et du pigeonnier (ancienne Tour Dimière).

Une seule visite samedi 15h, gratuit, parking.

Dimanche 22 septembre 2019

Visite libre de l’église classée datant du XIIème siècle, de 14h à 19h.

Des membres de l’Association vous accueilleront et répondront aux questions des visiteurs.

Dernière visite avant les travaux de restauration de l’église, prévus pour une année.

Deux tableaux représentant Sainte-Céronne offerts à la commune

Suite à la manifestation de Pierres en Lumières du mois de mai dernier, des participants de l’exposition de peinture, Messieurs Joseph AUBERT et Michel BLANCHARD, ont offert à la commune les tableaux qu’ils avaient peints et exposés dans l’église.

Mercredi 29 novembre en fin de journée, leur geste généreux a donné lieu à une petite cérémonie en mairie de Sainte-Céronne, agrémentée d’un discours de remerciements de Madame LIZOT, en présence de conseillers municipaux, de Brigitte DUBOYS de LABARRE, présidente de l’ASPC, et de participants de la chorale. Peintres et chanteurs font partie de la Maison pour Tous de Mortagne.